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Le couple rendement-risque : une relation incontournable

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Les épargnants recherchent souvent des rendements élevés tout en minimisant les risques, mais cette combinaison est rarement possible. Le rendement et le risque sont étroitement liés et forment un couple indissociable. Pour investir de manière optimale, il faut faire un choix : accepter un peu plus de risque pour espérer un rendement plus élevé, ou privilégier un risque réduit au détriment du rendement. Explications.

Risque et rendement : quelques éléments clés à connaître

Les placements comportent nécessairement une part de risque, car ils concernent l’avenir, qui est incertain, par définition. Afin d’obtenir un rendement, les investisseurs se retrouvent à faire des paris sur des événements qui ne sont pas encore advenus. Le rendement d’un produit financier n’est donc jamais garanti, et l’investisseur doit être prêt à accepter ce risque.

Un produit est risqué lorsque son rendement est instable, c’est-à-dire qu’il fluctue au fil du temps. À l’inverse, un produit dont la rentabilité est constante et prévisible, et qui ne présente pas de surprises majeures, sera perçu comme moins risqué. Ce type de produit est souvent associé aux placements dits « sans risque », tels que les obligations d’État à court terme ou les livrets d’épargne réglementés.

Le risque, celui associé à l’évolution des prix des actifs financiers, se mesure par la volatilité : celle-ci représente l’amplitude des variations de prix d’un actif par rapport à sa moyenne historique. Plus la volatilité est élevée, plus les variations de prix peuvent être importantes, ce qui implique à la fois un risque de perte potentiel et une possibilité de gain plus élevée. Tout dépend donc de votre capacité à « endurer » ces écarts et à pouvoir rester investi en attendant une remontée des cours de l’action.

Le rendement d’un actif inclut à la fois les revenus générés par l’actif (dividendes, intérêts) et la plus-value réalisée lors de sa revente. Il est essentiel pour l’investisseur de comprendre que ce rendement peut varier selon la nature de l’actif et les conditions du marché. L’objectif principal de tout investissement étant de maximiser ce rendement tout en gérant au mieux le risque de perte potentiel.

Rendement et risque : un couple indissociable

En principe, les épargnants Français n’apprécient pas le risque. On parle d’aversion au risque. Ainsi, plus un produit financier est risqué, plus son rendement potentiel devra être élevé pour compenser cet éventuel risque.

Dans le cadre d’un placement financier, on parle souvent de la « prime de risque », qui est la différence de rendement entre un actif risqué et un actif sans risque. Par exemple, les obligations d’État offrent généralement un rendement inférieur aux actions d’entreprises cotées, car elles sont considérées comme moins risquées. La prime de risque est donc la rémunération que l’investisseur reçoit en échange de l’incertitude associée à son investissement.

L’aversion au risque

L’aversion au risque peut fluctuer en fonction des conditions économiques et des dynamiques du marché. Lors des périodes de croissance économique et de hausse des marchés financiers, l’aversion au risque tend à diminuer, car les investisseurs ont confiance dans leur chance à percevoir des gains. Les investisseurs sont alors plus enclins à prendre des risques, d’autant plus que les rendements semblent attractifs.

En revanche, lors des périodes de crise économique ou de chute des marchés, l’aversion au risque augmente considérablement. Les investisseurs deviennent plus prudents, et la recherche de placements sûrs, même à rendement plus faible, se fait plus pressante.

Quelques conseils pour optimiser le couple rendement-risque

Il existe plusieurs stratégies permettant d’optimiser la relation entre rendement et risque :

  • Diversifier vos placements : La diversification est l’un des principes les plus importants pour gérer le risque. En investissant dans des produits financiers divers (actions, obligations, immobilier, matières premières…), et dans différentes zones géographiques et secteurs, vous réduisez le risque lié à la fluctuation des marchés. L’idée est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ce qui permet de limiter les pertes en cas de baisse de certaines classes d’actifs.
  • Conserver ses placements sur le long terme : L’un des moyens efficaces de réduire le risque de perte en capital est de conserver ses placements sur une longue période. En effet, les fluctuations à court terme peuvent être fortes, mais sur le long terme, les marchés financiers tendent à croître. Ce principe s’applique notamment aux actions. Il est donc essentiel de disposer d’une épargne de précaution pour ne pas avoir à céder ces actifs risqués à n’importe quel moment !
  • Choisir le moment opportun pour sortir : Savoir quand acheter et vendre un actif est crucial pour optimiser les rendements. Idéalement, il faut désinvestir lorsque vos placements sont au plus haut, mais cette décision nécessite une analyse minutieuse du marché et une bonne compréhension des tendances économiques.
  • Investir progressivement : Les versements programmés permettent une progression plus régulière du capital. Cela permet de lisser les cours d’achat des actifs financiers. La plupart des supports de placement offre cette option, avec un ticket d’entrée généralement assez faible.

Attention aux placements trop prometteurs

Enfin, il faut savoir qu’il n’existe pas de placements sans risque et à rendements élevés. Si un produit financier vous promet à la fois des rendements exceptionnels et un capital garanti sans risque, c’est probablement une arnaque. Soyez particulièrement vigilant aux offres qui semblent trop belles pour être vraies !

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