Les bonnes questions avant d’investir
Avant d’investir (immobilier, assurance-vie, produits d’épargne, bourse…), il faut prendre le temps de la réflexion pour choisir le projet le plus adapté à la fois à ses capacités financières et à ses objectifs. En se posant quelques questions simples car on ne choisit pas les mêmes produits selon que l’on veut simplement faire fructifier son épargne, acheter un appartement ou aider ses petits-enfants, et que l’on n’a pas les mêmes objectifs et les mêmes besoins à 20, 40 ou 60 ans. Voici 5 conseils à suivre !
Quelles sont mes capacités financières ?
La première question est de se demander quelle est ma capacité financière à emprunter ou à épargner, et sur quelle durée, sachant par exemple, qu’à la retraite, il y aura une baisse sensible des revenus. Pour calibrer au mieux financièrement la faisabilité d’un projet, on peut utilement consulter les simulateurs de capacité d’emprunt (calculateur-de-credit-immobilier) ou d’épargne (calculateur-d-epargne).
Quels sont mes principaux objectifs ?
Est-ce un projet d’épargne de court terme (pour se protéger en cas de coup dur), pour devenir propriétaire, pour préparer sa retraite (il s’agit alors d’une épargne longue, et régulière), ou encore avez-vous pour préoccupation de bien préparer votre transmission (l’assurance-vie avec son régime fiscal allégé peut apparaitre attractif) ? Faites le point sur vos objectifs !
Quelles sont les tendances du marché ?
La connaissance préalable d’un marché (immobilier, boursier) est nécessaire avant d’investir. Il faut impérativement recueillir le plus d’informations possibles sur les tendances passées et prévisibles, en s’adressant à des professionnels, en consultant les bonnes sources d’information et en veillant particulièrement aux impacts fiscaux.
Quel est mon horizon de placement ?
La durée de l’investissement que vous envisagez correspond à votre « horizon de placement ». Il constitue un paramètre extrêmement important pour votre investissement. La théorie économique distingue trois temps :
• le court terme (inférieur à trois ans) : il est recommandé que le capital soit garanti et disponible en contrepartie d’absence de prise de risque ;
• le moyen terme (entre trois et huit ans) : un peu plus de risque et rendement plus élevé mais sans garantie ;
• le long terme (supérieur à huit ans) : rendement plus élevé, mais la disponibilité de vos avoirs est souvent contrainte.
Quel est mon rapport rendement/risque ?
Il est impossible de disposer d’un rendement élevé sans prise de risque. Quels sont les risques potentiels ?
• le risque de perte en capital : l’investissement ne garantit pas le capital investi. Il faut ainsi distinguer les placements sécuritaires qui offrent une garantie en capital mais à rendement aujourd’hui très faible, voire inférieur à l’inflation, et de l’autre les placements plus volatils aux rendements potentiels plus élevés mais sans garantie. Avec une bonne diversification, il est possible de panacher ces deux types de placements.
• le risque d’indisponibilité : il porte sur la possibilité de récupérer son argent rapidement et sans perte. Les produits les plus liquides sont souvent les moins rémunérateurs ;
• le risque de rendement : certains produits offrent à l’échéance une performance calculée en fonction de l’évolution d’indices boursiers. Si ces indices ne progressent pas sur la période en question, le rendement peut être nul.
Dès que vous avez apporté des réponses claires à ces questions clés, il sera alors plus simple de discuter « d’égal à égal » avec votre conseiller financier.